Prêtre dans la paroisse Sainte Madeleine de Nantes.
Voici comment il se décrit et décrit son arrivée, en 2017,au sein de la Paroisse confiée à une équipe de prêtres de la Communauté de l’Emmanuel :
« Nantais, j’ai vécu un peu plus de vingt ans en dehors de cette ville : un an en Belgique, en discernement, deux ans au Brésil comme coopérant auprès des plus pauvres, une année en ermitage tout près d'Assise et le reste à Paris, au séminaire et en paroisse. Ce long déracinement m'a beaucoup apporté. Naturellement très sensible – trop parfois – aux autres, aux événements de notre histoire et à l'expression artistique, ma découverte de personnes, de cultures, de religions, de personnalités, d'âges, d'opinions, de milieux sociaux très différents ont ouvert l'esprit du jeune idéaliste nantais que j'étais.
Assez timide à l'époque, j'ai vu au long de ces années, se déployer en moi une vraie passion pour la rencontre. Je perçois bien combien l'inconfort qui naît de la différence avec l'autre me stimule, me fait grandir dans l'écoute, m'oblige à essayer de comprendre sa pensée et à corriger ma propre manière de parler, de présenter les choses pour être compris de lui. Et pour ma plus grande joie, je vérifie régulièrement qu'il en est de même avec Celui qui sera toujours plus grand que moi. La Parole, les faits et gestes de Dieu me dépassent et me provoquent, élargissant toujours plus le petit horizon qui est le mien.
La communauté de l'Emmanuel – que je n'appréciais franchement pas avant d'accepter d'y jeter un œil ! – a largement contribué à me mettre en mouvement. Je m'étais créé ici un petit cocon bien confortable : elle m'a aidé à en sortir et à voler de mes propres ailes. Après vingt ans, je souris en voyant tout le chemin parcouru grâce à la fraternité, le partage spirituel en maisonnée, l'évangélisation, la prière simple et joyeuse impliquant tant l'esprit que le corps… Comprenant qu'Il m'appelait dans cette compagnie de "pauvres types" – comme le répétait Pierre Goursat, notre fondateur – j'avais dit au Bon Dieu qu'il avait de beaucoup humour mais … un peu grinçant ! Aujourd'hui, je rends grâce.
Tout comme je rends grâce de pouvoir me mettre au service de la Communauté. Le cardinal Lustiger nous avait avertis que notre époque serait une des plus difficiles mais aussi des plus passionnantes. Dieu a toutes les solutions pour l'avenir. Ensemble et avec Lui, nous aurons la joie de relever les défis qui se présenteront et notre Espérance chassera toute inquiétude ! »